Le film. Pas une invitation, Marquise!
Une excellente comédie de moeurs, d´émois des "moi", et contrairement a ce que le titre pourrait annoncer, il ne s´agit en rien de libertinage. Qu´est ce d´ailleurs que le libertinage en ce début de siècle, époque où finalement tout se permettre reviendrait peut-être à renoncer à tout? Ce film de Michel Blanc nous en parle. Honnête, curieux, tendre, drôle (dans la veine du bon théâtre de boulevard), sans concessions mais aussi sans cynisme. Le pari de tenir un propos intéressant et bien emmené avec une telle brochete (Rampling, Dutronc, Bouquet, Doillon, Blanc, etc.) est ambitieux et réussi.
Au travers de 2 couples qui cadrent la trame, une série de portraits en version polaroids racontent les entrelacs complêxes de l´amour, du désir, du couple, du cul, de l´amitié... de jeunes, vieux, homos, hétéros, monogames, polygames, paumés, branchés, bourgeois, beurs... Sans se vouloir exhaustif le film soulève beaucoup de coins de voile. Avec justesse. Charitablement.
De l´amitié au plans cul, avec tout ce qu´il peut y avoir entre les deux... Thème fécond, surtout il me semble à une époque où finalement tout est permis, tout est possible, tout est admis et presque tout est dit... Ce film est un mirroir posé en face du spectateur plus qu´une chronique-écran. J´aime ce cinéma là.
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