12/26/2005

L´aigreur des Goncourt n´a pas de prix

Edmond et Jules, ces deux frangins littéreux nationaux qu´on évoque avec rondeur tous les ans à l´époque des remises de prix, ces demi-mondains du jacassement bourgeois de fin de 19ème, ceux au nom duquel on fait ou défait "une oeuvre", voila ce qu´ils laissent aussi dans leur oeuvre, évoquant dans le journal le manque de couverture médiatique sur leurs illustres publications de l´anné 1879: "...pas une ligne, pas un mot, pas un bout d´extrait de ces journeaux, qui feraient six colonnes sur un rot de Sarah Bernhardt ou sur un pet de Zola."

Tant d´aigreur, de rancoeur et de petitesse, c´est minable. C´est cela le visage des Goncourt!?!

T -

12/24/2005

Você fala português

Même à Paris, de 10 minutes à 2 heures par jour, j’ouvre mon livre d’écolière, répète mes listes de portugais, seule ou avec ma prof - inlassablement, laborieusement … chaque jour un fil tendu au-dessus des 9000 kilomètres, le sentiment que tout n’est pas interrompu, que la vie se construit au Brésil malgré tout, petit à petit.
Première exercice de style en portugais, comme lorsqu’on avait 15 ans…
Viver ou sonhar
Com esta duvida
Você passa a vida sonhando
Viver e sonhar
Com esta decisao

Você começa a viver seus sonhos

A -

12/20/2005

Marquise rêve. Thomas jubile

Tel quel, le mail reçu ce matin de ma Marquise: "amour que j'aime sais-tu que cette nuit j'ai rêvé que j'étais enceinte de toi, ronde et heureuse comme une toupie(...)" Voilà un mail qui me fait oublier combien Anne me manque et me semble loin, occupés que nous sommes à vivre notre train-train envahissant a 10.000 kms l´un de l´autre.

Il est difficile pour un mec de parler de son désir d´enfant. Elle est là, à côté de moi, la femme avec laquelle cette promesse prend tout son sens. Je la sens, je la touche, nous nous parlons. Et pourtant lui dire combien ce moment là est déjà inscrit dans mes tripes est impossible. Comme si cela ne m´appartenait pas vraiment. Mais la grossesse appartient-elle aussi a l´homme? Peut-être qu´elle le sait intimement, qu´elle le sent et que seul cela compte pour elle. C´est à Marquise de répondre, de m´aider à élucider cette question.

T -

12/16/2005

Rue des Lombards

Jusqu’ici c’était pour moi une rue de frippes et de cafés sans prétention, le Duc veillant du coin de sa clarinette (sur le Club de Jazz portant son nom)
J’y passais à l’occasion pour reluquer la vitrine de la boutique Kookai qui fait l’angle, je ne m’y suis jamais arrêtée… et loin de moi la pensée que j’allais y demeurer avec Clara. Squatt, squatteuse – Deluxe. Je profite du pied-à-terre Wavelet, cosy à souhait. Un peu comme dans la pub « vous entrez dans les terres du clan… », la froideur et les nuages en moins. Bien au contraire, que du soleil, c’est généreux, ouvert, rassurant. Je m’y sens bien, plus proche de Thomas, et clara se met au tempo.


A -

12/15/2005

Embrassez qui vous voudrez

Le film. Pas une invitation, Marquise!

Une excellente comédie de moeurs, d´émois des "moi", et contrairement a ce que le titre pourrait annoncer, il ne s´agit en rien de libertinage. Qu´est ce d´ailleurs que le libertinage en ce début de siècle, époque où finalement tout se permettre reviendrait peut-être à renoncer à tout? Ce film de Michel Blanc nous en parle. Honnête, curieux, tendre, drôle (dans la veine du bon théâtre de boulevard), sans concessions mais aussi sans cynisme. Le pari de tenir un propos intéressant et bien emmené avec une telle brochete (Rampling, Dutronc, Bouquet, Doillon, Blanc, etc.) est ambitieux et réussi.

Au travers de 2 couples qui cadrent la trame, une série de portraits en version polaroids racontent les entrelacs complêxes de l´amour, du désir, du couple, du cul, de l´amitié... de jeunes, vieux, homos, hétéros, monogames, polygames, paumés, branchés, bourgeois, beurs... Sans se vouloir exhaustif le film soulève beaucoup de coins de voile. Avec justesse. Charitablement.

De l´amitié au plans cul, avec tout ce qu´il peut y avoir entre les deux... Thème fécond, surtout il me semble à une époque où finalement tout est permis, tout est possible, tout est admis et presque tout est dit... Ce film est un mirroir posé en face du spectateur plus qu´une chronique-écran. J´aime ce cinéma là.

T -

12/13/2005

Solitude a Sampa

Marquise est repartie vers la ville-lumière, les parents Wavelet sont à Rio... L´apartement ne résonne plus du caquetage des uns et des aboiements des autres. Temps de la réflexion pour moi.

Le séjour des parents s´est passé à merveille en ce qui concerne la relation triangulaire Anne-Dad-Mum. Ils sont comme des petits poissons dans l´eau, et ça, ça rassure son homme! Je continue à avoir du mal a établir des relations riches avec plusieurs "acteurs" à la fois... Limite mongol. Horripilant.

Clara, la grande absente du blog ces derniers temps, n´est pas absente de nos pensées. La chérie a eu du mal à être séparée de sa maman ces derniers jours. Bien entendu Anne le vit assez mal, et je me retrouve comme un dadet, incapable de faire grand chose pour désaliéner Marquise... Anne semble forte malgré tout, même s´il faut essuyer des plâtres. Il n´en reste pas moins que nous sommes dans l´expectative d´une résolution (finale ?) à cette situation de séparation d´1 coté ou de l´autre. Ô mores. :-)

T -

12/07/2005

Bom Dia Wavelet!

Premier réveil avec les parents de Thomas. Grasse mat pour nous tandis que le fiston chéri, le petit Prince est déjà parti au boulot. Chá, cafezinho baguette et beurre francais, ces dames en chemise de nuit et aux cheveux ébouriffés. On a tous faim, on mange bien. Ca discute de tout de rien, c´est complètement décousu, tranquille et affectueux - comme une famille. I am a lucky girl

A -

12/06/2005

Os pais

Chegaram a noite e vam a quedar nom nos uns dias na R(u)a Tatui... Mais informação sob esa visita no futuro proximo!

T -

12/05/2005

Manderlay

Lars Von Trier revient à la charge avec le deuxième volet de sa trilogie à la plastique épurée. Dans la droite ligne de Dogville, Manderlay rédige, avec une plume assassine, un nouveau chapitre de l’American History. Celui de l´esclavagisme et du conflit racial. Mêmes décors minimalistes tracés à la craie, même tournage mené caméra au poing, à la fois chaotique et drastique car focalisé sur le jeu des acteurs, l’effet de surprise en moins..
Grace, l´héroïne blanche comme cygne ( ? - ), et qui se rêvait en libératrice pacifiste, se résout à battre ceux qu‘elle voulait traiter d‘égal à égal. La force devient l’amie du bien. Elle qui pensait améliorer la condition de ces êtres injustement opprimés, s’aperçoit qu’elle n’a agi que pour pouvoir se targuer égoïstement de ses bonnes actions. Elle qui croyait réaliser les vœux les plus chers de ces esclaves, se rend compte qu’ils préfèrent encore l´assujettissement. C´est manichéen et en-deca d´un véritable débat sur la liberté. A la limite bourbeux et ennuyeux, avouons-le certains d´entre nous ont dormi pendant la moitié du film.
Question pour ceux qui restent éveillés : quel sera le dernier pan de la trilogie ? L´offensive américaine en Irak ?
A -
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Le deuxième volet de la trilogie américaine de Lars von Trier, Manderley, nous laisse sur notre faim... d´innovation cinématographique, de dialectique sensible sur le thème des relations raciales et des racismes, de pistes ouvertes mais jamais suffisament tracées sur la question de la liberté et de son prix.
Il reprend le procédé scénique de Dogville (unité de lieu, éclairage de théâtre qui vient souligner la trame narrative et appuyer les rôles, interactions et sentiments des acteurs). Même si cette approche reste innovante, je me suis trouvé déçu de ne pas avoir été transporté par le même radicalisme minimal une seconde fois...
Des dialogues serrés et bien emmenés, englués dans un parti-pris de refuser de répondre aux questions posées ci-dessus. Et c´est là que ce film pêche à mon sens. L´affrontement entre blancs et noirs, entre liberté et esclavagisme ne saurait se contenter d´une Verónica comme on dirait dans les arènes. Puisqu´il fait entrer le toro dans la place, Lars doit le tuer. Ce qu´il se refuse à faire.
Finalement un film décevant et en deçà de ce que ce metteur en scène promettait. Dommage, jusque là il faisait un sans faute.
T -

Maman Noël

Clara a pleuré ce matin au réveil, réclamant sa maman. Déjà, hier au soir, elle m´adressait un e-mail bourré de tendresse. En décorant, avec sa nounou, le sapin qui trône dans l´appartement de son père, clara a demandé solennement au Père Noël de lui rendre sa maman, tous les jours. Car du haut de se sept ans, c´est la seule chose qu´elle peut faire, croire en la magie.

So this is Christm-ass

It´s that time of the year... Hard cash-preserved harmony, the "I love you $1, 2, 3, 400...-worth" festive season. Yiiihaaaaaaaa! Buckle-up baby, we´re in for another joy ride

T -