3/17/2006

American vertgo (suite)

On repart sur le thème BHL... Il passe a l´émission d´Ardisson, séduisant parfois, agaçant souvent drappé qu´il est dans sa superbe, horripilanmt toujours quand il donne des leçons à tout venant. Peu importe ce qu´il se soit dit dans cette émission, je rassure tout le monde: rien d´intéressant ne peux être dit lors d´une émission d´Ardisson (sauf quand il s´agit de Rocco Siffredi qui vient présenter son "autobiographie", mais ça c´est un autre sujet!)

J´ai trouvé un excellent article , fruit de la discussion entre notre BHL national et Francis Fukuyama, ce philosophe américain dont une des thèses (simplifiée) se résume au fait qu´il pense que la victoire de la démocratie est inéluctable, que les sursauts que nous vivons sur la scène internationale ne sont que les derniers barrouds de la bête. Je vais acheter le livre de ce mec lors de mon prochain voyage aux EU.

Quand BHL se targue de retracer les pas de Tocqueville, on ne sait si se réjouir de son audace ou pleurer sur sa superbe outrecuidance. Il franchit de toute facon un Rubicon, et par là même se place sous le jugement de notre SPQR (en quelque sorte!). J´ai pour ma part trouvé que l´article était fascinant en ce qu´il exemplifie deux formes de pensée. Alors il serait hâtif et peut-être erroné d´y voir le chasme entre une pensée "universaliste" , héritée des Montaigne et Voltaire (donc française), et une pensée plus didactique et appliquée, donc anglo-saxonne. Non, j´y vois plus la separation entre une approche moraliste, pamphlétiste d´un homme qui se heurte finalement au mur de son ambition. 9 mois et 25000 kms à travers un continent si vaste et si complexe que les EU peuvent-ils être suffisants pour raconter, décrire l´Amérique? Je ne le crois pas. Prendre des raccourcis, choisir des "thèmes" et gloser sur des "pierres angulaires" des Etats-Unis c´est évidemment se tromper. L´ Amérique est en devenir, en mutation, Fukuyama a raison quand il dit de la frontière à l´Ouest n´est pas encore conquise. Ça, BHL ne l´a pas "pensé", et surtout pas vu.

Je ne peux m´empêcher de sourire en lisant cette pique du Yankee: "But if global leadership were left up to Europeans, they would either acquiesce in whatever exists, or they would make cynical deals to preserve their own narrow interests while talking about universal rights and justice". C´est malheureusement vrai.

T -