3/30/2006

match point

peu à rajouter aux propos de Thomas. Enfin un film d´une densité telle qu´on se plaît à le regarder puis à ergoter dessus encore et encore-
3 commentaires supplémentaires =
- Un propos qui se fonde sur l´action et non l´introspection / comme nous y on habitués les boring films d´auteurs francais- et qui par là, est beaucoup plus riche qu´un simple discours moral ou psychologique
- Un film qui met en exergue la violence masculine pour assurer la survie de sa condition acquise
- l´humour et les jeux de faux semblants d´un woody Allen habile - Au spectateur aussi il lance la balle, lui donnant en pâture des indices qu´il laisse choir malgré leur importance : la collègue de Nola( Scarlett Johnson) a entendu la conversation téléphonique du couple fixant le RDV à l´appartement / une vieille tuée à la carabine ( cette arme n´est pas si fréquente à Londres).
A -

Match Point

Tres bon film de Woody Allen, qui nous a enchanté et procuré une conversationj bien riche en guise de débriefing. Voilà ce que dit le site internet:

Match Point” is a drama about ambition and obsession, the seduction of wealth, and the often discordant relationship between love and sexual passion. Perhaps most importantly, however, the story reveals the huge part luck plays in the events of our lives, refuting the comforting misconception that more of life is under our control than really is.

Allen filme a Londres (sic!), et choisit donc la "vieille Europe" pour parler:
- d´ambition (on pense à Balzac)
- du sang comme prix à payer pour ceux qui tentent de s´opposer a celle-ci (on pense à Shakespeare)
- des consciences: de la quasi-absence de conscience sociale des grands bourgeois anglais papillonant entre cocktails et spectacle a l´opéra; du poids du meurtre sur la conscience
- du désir charnel et des plaisirs sociaux
- de l´absence de méritocratie dans cette vieille société anglaise si policée
- de la chance comme vecteur fondamental dans le déroulement de la vie, tout autant que l´effort et le travail...


Tout ça en 2 heures rondement menées, un scripte bien ficelé et tonique, bref WA nous délecte en nous racontant une vraie histoire, universelle et contemporaine. Les acteurs sont justes dans le campement des personnages. Une bien belle réussite, et on dit "merci Woody!"

T -

3/28/2006

ch-, ch-, ch-, ch-, changes!

Nous revenons de 5 jours passés à Rio, sous une chaleur étouffante, contents d´avoir revu cette ville que Marquise ne connaissait que mal. Avons séjourné le week-end dans la très charmante maison d´hôte de Denise Milfont a Santa Teresa (merci Xophe pour l´adresse!). Le quartier nous a emballé, Marquisette y retrouvait des airs de son Montmartre chéri qu´elle me disait tous les jours!

Courte pause à Sampa, avant de décoller pour Bogotà, histoire que Marquise n´ait pas de regrets en choisissant de s´installer a Mexico... Plus que qques mois à passer au Brésil donc, et ce sera, c´est presque certain, de nouveau le Méxique après les grandes vacances.

Ch-, ch-, ch-, ch-, ch-, changes! comme chantait David B.

T -

3/18/2006

je m'essoufle

Deux semaines de séparation. Si Thomas se languit, pour ma part je m'essoufle, et je perds les pédales. Cette année de transition, aussi judicieuse soit-elle à considérer un prochain déménagement à Mexico ou ailleurs, est pénible et usante... Qui n'a pas de maison perd sa raison. Je ne sais plus où j'habite, ce que je fais et pour combien de temps... Toujours à me trimballer avec un sac, squatter les cafés Internet, demander l'hospitalité, et négocier à tout bout de champs. J'en ai par-dessus la tête. Ce livre que je fais pour Susan Tabak c'est un miracle si j'arrive à le finir sans me tromper dans les fichiers et les infos. Ces discussions fleuve sur l'avenir de Clara, son sentiment, les décisions à prendre, les paroles à dire... je n'en peux plus, je me lève avec et me couche encore avec ces mots/maux qui m'empêchent de dormir et surtout m'empêchent de trouver la paix l'énergie les facultés de faire autre chose. Un peu d'air ! Je voudrais pouvoir, parfois, oublier cette tristesse profonde que je sens dans mon coeur et que j'entends dans les larmes de Clara.
A -

3/17/2006

American vertgo (suite)

On repart sur le thème BHL... Il passe a l´émission d´Ardisson, séduisant parfois, agaçant souvent drappé qu´il est dans sa superbe, horripilanmt toujours quand il donne des leçons à tout venant. Peu importe ce qu´il se soit dit dans cette émission, je rassure tout le monde: rien d´intéressant ne peux être dit lors d´une émission d´Ardisson (sauf quand il s´agit de Rocco Siffredi qui vient présenter son "autobiographie", mais ça c´est un autre sujet!)

J´ai trouvé un excellent article , fruit de la discussion entre notre BHL national et Francis Fukuyama, ce philosophe américain dont une des thèses (simplifiée) se résume au fait qu´il pense que la victoire de la démocratie est inéluctable, que les sursauts que nous vivons sur la scène internationale ne sont que les derniers barrouds de la bête. Je vais acheter le livre de ce mec lors de mon prochain voyage aux EU.

Quand BHL se targue de retracer les pas de Tocqueville, on ne sait si se réjouir de son audace ou pleurer sur sa superbe outrecuidance. Il franchit de toute facon un Rubicon, et par là même se place sous le jugement de notre SPQR (en quelque sorte!). J´ai pour ma part trouvé que l´article était fascinant en ce qu´il exemplifie deux formes de pensée. Alors il serait hâtif et peut-être erroné d´y voir le chasme entre une pensée "universaliste" , héritée des Montaigne et Voltaire (donc française), et une pensée plus didactique et appliquée, donc anglo-saxonne. Non, j´y vois plus la separation entre une approche moraliste, pamphlétiste d´un homme qui se heurte finalement au mur de son ambition. 9 mois et 25000 kms à travers un continent si vaste et si complexe que les EU peuvent-ils être suffisants pour raconter, décrire l´Amérique? Je ne le crois pas. Prendre des raccourcis, choisir des "thèmes" et gloser sur des "pierres angulaires" des Etats-Unis c´est évidemment se tromper. L´ Amérique est en devenir, en mutation, Fukuyama a raison quand il dit de la frontière à l´Ouest n´est pas encore conquise. Ça, BHL ne l´a pas "pensé", et surtout pas vu.

Je ne peux m´empêcher de sourire en lisant cette pique du Yankee: "But if global leadership were left up to Europeans, they would either acquiesce in whatever exists, or they would make cynical deals to preserve their own narrow interests while talking about universal rights and justice". C´est malheureusement vrai.

T -

3/16/2006

Je me languis

de Marquise. Nous nous parlons quotidiennement au téléphone, entre 2 réunions pour moi ou une fois la journée terminée, après le coucher de Clara pour elle. On arrive pas trop mal à gérer cette situation, même si elle reste frustrante pour tous les deux.

Entre la soirée téloche et quelques pages de Faulkner (qui m´oblige à fouiller ma mémoire pour comprendre cette langue des noirs américains au début du 19eme), j´attends le retour de ma belle. Qui elle se gèle a Paris. Next stop: Rio!

T -

3/12/2006

Quand le coq plume la rose

Score sans appel du match France-Angleterre de ce jour joué au SDF. Pas parfait, même si le score l´est!, et le bonheur de vivre la raclée infligée aux angliches. Ça fait du bien, ça met du baume au coeur après les saisons de disette du XV au coq vécues quand je vivais en Angleterre et que les autochtones arrosaient en glosant a qui mieux mieux.
Alors, derechef, je file sur un chat de la BBC et je spote qques commentaires sobres, leur souhaitant de retrouver un rugby qu´ils ont perdu. Hehehe. Je me marre!

T -

3/11/2006

Caramba (suite)

Marquise chérie,

Tu parles bien de ce voyage qui fut un peu initiatique pour toi et un retour parfois hésitant pour moi dans ces terres brûlées et pourtant fécondes du pays en forme de corne d´abondance... Quels contrastes saisissants! Comment trouver l´équilibre entre la majesté puissante de cette terre et de l´histoire, que d´histoire et d´histoires!, de ce peuple. Riche, pauvre, attachant, dur, affectueux et complexe tout en étant hostile et trop tristement simpliste parfois. Tout semble plus dur là-bas, si ce n´était pour la somptuosité du terroir et l´âme généreuse et noble de ces amis dont tu parles si bien. Et qui nous acceuilli de manière si attachante. "La vida es como la espuma, entonces tenemos que ser como el oceano." (La vie est comme l´écume, nous devons donc être comme l´océan. Dans "Y tu máma tambien")

Je garde dans mon coffre-fort des petits trésors à nous le souvenir de ce guide au look quasi-christique, l´histoire de sa grand-mère zapotèque qui lui parlait des baleines et de son totem. La beauté époustouflante du site de Monte Alban et des drinks dans les palaces coloniaux a Oaxaca. Cette chambre si belle a Oaxaca et nos éclats de rire dans le resto. "Rommel, un moli! siouplait". Aah, la bonne motte de Pie de la Cuesta! La tendresse de te voir manger, et aimer!, ces sauterelles-chipulines grillées et ta manière de vider les petits verres de sangrita en te régalant. Le chile est vie au Méxique, ça tu le sais maintenant. Ta disponibilité et gentillesse avec Fernande et David. Ta patience avec Corinne et l´autre David. L´exubérance outrancière du baroque méxicain, les masques du musée anthropologique de Mexico, masques grotesques et illisibles, issus d´un monde qui n´est plus et pourtant nous entoura toujours. Teotihucan, les 2 pyramides à la file qui coupent les pattes, avec tous ces enfants autour de nous. Ces petits mestizos pas très beaux et assez bruyants. La forêt de cactus en tuyaux d´orgue. La tempête de terre-sable, celle qui annonce l´appauvrissement d´un sol déjà misérable. Le mole au chocolat. Hmmm.

C´est tellement rassurant pour moi que tu ai aimé ce pays chérie. Quant à un déménagment/retour a Tenochtitlan, tu sais que la décision est tienne mon amour.

Au fait, je me suis permis qques changements dans l´ortographe (déroutante) de certains noms Azteco-Zapotèques...

T -

3/10/2006

Caramba

12 jours au Mexique, en terre arride, balayée par la poussière, luttant sous le soleil, hérissée de cactus et de fierté. Tout son secret dans le nopal, privé de ses piquants c'est un plat onctueux dont on raffole, tout autant que l'avocat en guacamole, les sauterelles fumées au feu de bois, et le rouge piquant de la sauce, de la colère et de la passion.
La route jusqu'à Oaxaca, Thomas qui chante la "camisa negra" en chorus avec Juanes/ crooner colombien/, Monte Alban, les pyramides du soleil et de la lune à la verticale d'une ville majestueuse et monumentale. Teotihuacan, Michoacan... des sons des couleurs des saveurs. On marche pas à pas, tequila après tequila, sur ces traces et empreintes . Ca résonne. Les amis de Thomas si bienveillants, les restaurants où on le salue encore après deux années d'éclipse, le halo étoilé de la vierge de Guadalupe et les grimaces macabres de la Catrina. Thomas a su me mener sans m'escorter, me gâter sans m'abîmer me montrer sans m'imposer, ce pays où il a vécu aimé cherché ...Voyages de noces n'avais-je de cesse de répéter. Mexico City sera probablement la ville où nous nous installerons en justes noces.
A -

love letter

Le 19 mars approche. 3 jours avant le printemps, l'année dernière exactement, j'ai rencontré Thomas Wavelet, l'énigme appelée Tomaggio, à un dîner parisien chez Matt. Chronique d'un amour annoncé ? Et pourtant beaucoup nous séparait à commencer par la distance. Moi-même à l'époque j'étais loin d'imaginer que ma vie allait ainsi basculer profondèment. Sans parler de "Prince Charmant", celui que je cherchais dans toutes mes pérégrinations parisiennes, le voilà, au détour d'un vol entre Stockholm et Sao Paulo... un pas charmant du tout à vrai dire, qui ne m'a même pas saluée, et a commencé tout juste à se dérider lorsque la discussion bien arrosée est venue sur Casimir. L'Île aux enfants. Encore un conte pour grands rêveurs. Aujourd'hui nous partageons nos rêves nos corps beaucoup de rires de bouteilles de découvertes. Nos vies, nos peurs, notre sommeil. Des conversations téléphoniques (car nous sommes encore trop souvent séparés).La vie heureuse et laborieuse celle que nous nous choisissons. Et si c'était à refaire, chaque jour je dis OUI.
A-

3/07/2006

Marquise me gâte...

Texto reçu de ma chérie avant-hier alors qu´elle allait décoller pour Paris: "Je t´aime amour tu es l´homme que je cherchais et tu me rends heureuse".

Some guys have all the luck...

T -