(Dans la bio de Tonton que nous livre la fédé du Nord du PS, lien ci-dessus, on ne parle pas de la “francisque” reçue par Mitterand du régime vichyssois... Hmmm, hmmm)
J´ai dévoré dans l´avion le dernier bouquin d´Attali sur Mitterand. Disons tout de go que ce livre ne vaut pas grand chose de par son style ou son fond. Il me laisse néanmoins un arrière goût amer tant parce que l´auteur biaise sur le sujet même qu´il pretant traiter, que sur l´analyse que l´on se fait du personage de Mitterand.
Attali se révèle bien peu critique de l´action et des motivations du Prince. Dans son choix de ne pas critiquer dans le premier sens du mot, il nous montre que son attachement fût et reste un attachment à l´homme, et non a ses fonctions ou ses idées. C´est décevant, biaisé et profondément cynique. Quand Mitterand lui dit au début du premier septennat de ce méfier des femmes, qui “sont attirées par le pouvoir”, il se trompe de message et d´auditoire. Mitterand se sert d´Attali, Attali est le consigliere dévoué jusqu´au bout, jusqu´au-boutiste. Pour dire franc: c´est un livre qui passe à côté du sujet: celui d´une critique balancée de l´homme, son action et son impact sur la France.
Mais ça on s´en fout un peu. Qu´ Attali soit cynique ou lèche-botte, “ça va pas changer le monde” comme disait Joe Dassin (PAF! Prends ça, Jacquot). Le plus terrifiant reste Mitterand, vu de l´intérieur. Voici quelques points qui m´ont marqué:
- L´obsession de de Gaulle. François justifie toutes les bassesses, manquement, magouilles et autres couillonades par celles du général putschiste. Beaucoup de bile face a cet home, mort et refroidi depuis longtemps. Et l´idée de l´obssession et d´une rancune sans fin. Petitesse humaine et morale, qund tu nous tient!
- Mitterand se présente une deuxième fois a la candidature supreme sans projet! Sans aucune idée de ce qu´il veut faire, d´une idée de projet pour la France, si ce n´est barrer la route a Chirac et ses sbires. Là on est dans l´effroi total. L´utilisation du pouvoir pour le pouvoir, comme signe de réflexe de monarque. Il foule aux pieds l´idée même de res politica, la vie de la cité il s´en torche. On jete Tonton aux orties, on a même envie d´aller un peu pisser sur sa tombe.
- Jouer les hommes les uns contre les autres, toujours. Mauroy est le seul qui en réchappe. Après c´est Fafa contre Delors contre Béré contre Rocard contre Cresson contre Jospin, etc. Il pousse le cynisme jusqu´à exhorter les socialistes à éviter les divisions internes et les luttes intestines. Le salaud. Bien entendu, Jacquot le déroutant soit-disant homme brillant, n´a aucune opinion là-dessus non plus.
- A son crédit il faut mettre une grande connaissance des dossiers et une acuité de vues quand il s´agit de questions de défense nationale et du nécéssaire équilibre à maintenir entre OTAN et force de frappe nucléaire indépendante, entre ancrage dans le bloc Ouest sans tomber sous l´influence démesurée ou l´alignement aveugle avec Washington
T-
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